Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi mourons-nous ? Y a-t-il une fin à tout ça ? Quel est le but de la vie ? Ces questions existentielles trouvent une réponse dans la religion.
À travers l’histoire, les philosophes se sont interrogés sur la notion de religion et sur l’existence de Dieu. Qu’est-ce que la religion ? Quel est le lien entre la croyance et le savoir ? Pourquoi la religion est-elle universelle ? Que pensent les philosophes de la religion ? Explorons ensemble ces différents points.
Quel est le rapport de l’homme à la religion ?
Définition de la religion
Aujourd’hui, il existe deux hypothèses quant à l’étymologie du mot “religion” :
- La première hypothèse est “relegere” qui signifie cueillir, rassembler qui trouve sa source dans Cicéron. Cette filiation sémantique est soutenue également par le linguiste Emile Benveniste. Elle met l’accent sur le soin méticuleux, l’attention scrupuleuse, que l’adepte met dans sa pratique religieuse. C’est l’expérience de la sainteté, c’est l’essence même de la religion.
- La deuxième hypothèse est “religare” qui signifie à la fois relier, dans le sens où la religion relie l’homme à dieu, et rassembler les hommes entre eux. Cette étymologie, qui a sans doute été inventée par les chrétiens, valorise la fonction de la religion. Elle la définit comme lien social.
Dans Les deux sources de la morale et de la religion, Bergson distingue deux aspects de la religion qui se confondent dans un “mixte”.
- la religion “statique” ou “naturelle” qui se définit comme “une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l’intelligence, de l’inévitabilité de la mort”, et “contre ce qu’il pourrait y avoir de déprimant pour l’individu, et de dissolvant pour la société, dans l’exercice de l’intelligence.”. C’est la résultante de la rencontre entre l’élan vital et ce qui lui fait obstacle, ce que le philosophe appelle Matière.
- la religion « dynamique » touche à l’âme, c’est celle du mystique. Elle revêt un caractère “inaccessible”. Bergson la définit comme “l’élan vital”, où “l’homme remonte dans la direction d’où l’élan était venu, pour reprendre de l’élan. Il se donne à la société, mais à une société qui est l’humanité toute entière”. Elle est à l’origine dans la pensée grecque.
La religion est donc un système de croyance et une notion de communauté culturelle et religieuse. Propre à l’homme, on retrouve des rites funéraires datant de la Préhistoire. L’homme est donc un “animal religieux” qui éprouve le besoin de croire à quelque chose qui le dépasse, car il a conscience de sa finitude. La religion est étroitement liée à la mort.
Quelles sont les caractéristiques du fait religieux ?
En utilisant la distinction entre le sacré et le profane, le sociologue Dürkheim précise dans Les Formes élémentaires de la vie religieuse : le système totémique en Australie qu’“une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c’est-à-dire séparées, interdites, croyances et pratiques qui unissent en une même communauté morale, appelée Église, tous ceux qui y adhérent.” Selon ce sociologue, le dénominateur commun de toutes les religions repose sur une division nette entre les réalités sacrées et les réalités profanes.
Le sacré regroupe l’ensemble des coutumes, des traces matérielles ou immatérielles, des rites, des miracles, des textes fondateurs, des personnes, soit des manifestations qu’une puissance supérieure est à l’œuvre. À l’inverse, le profane regroupe tout ce qui est non-sacré.
Outre le fait de proposer une distinction entre le sacré et le profane, la religion, selon Dürkheim, revêt également un caractère unificateur. Elle donne l’opportunité aux hommes de constituer des communautés.
“Nous ne rencontrons pas, dans l’histoire, de religion sans Église. Une religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées qui unissent en une même communauté morale tous ceux qui y adhèrent.” Cette citation permet d’illustrer que pour Dürkheim, la religion est forcément collective. Le terme “Église” est le nom qu’il donne à cette communauté qui se construit autour de la religion.
La religion n’est donc pas qu’un système de pensée, elle unit “en une même communauté morale tous ceux qui y adhèrent.” par des pratiques religieuses.
D’un point de vue sociologique, on peut définir la religion comme un ensemble de pratiques commune réalisé par une communauté qui y adhère et reposant sur une distinction claire entre ce qui est sacré et profane (le non-sacré).
Quels sont les liens entre raison et croyance ?
Raison et croyance, deux termes qui s’opposent
En quoi ces notions sont-elles opposées ?
Selon le Dictionnaire Le Robert, la croyance est l’”action, fait de croire une chose vraie, vraisemblable ou possible.” La croyance, c’est avoir la foi.
La foi nous vient du latin fides, lui-même issu du grec ancien sphídê, qui signifie croyance et confiance. Bien qu’il ne puisse prouver son existence, le religieux doit avoir confiance en Dieu, et ce, même lorsqu’il n’est pas en mesure de comprendre sa volonté. Cette confiance est clairement illustrée dans la Genèse de la Bible où Abraham obéit à la volonté de Dieu : sacrifier son seul fils unique, Isaac. Abraham ne sait pas pourquoi Dieu lui demande de réaliser cette action, il lui fait simplement confiance.
Là où la raison exige des preuves, la croyance, elle, n’a besoin que de confiance.
Bertrand Russell s’est interrogé sur la distinction de ces deux termes dans son ouvrage Science et Religion : “Un credo religieux diffère d’une théorie scientifique en ce qu’il prétend exprimer la vérité éternelle et absolument certaine, tandis que la science garde un caractère provisoire : elle s’attend à ce que des modifications de ses théories actuelles deviennent tôt ou tard nécessaires, et se rend compte que sa méthode est logiquement incapable d’arriver à une démonstration complète et définitive.”.
Nous avons donc deux termes distincts : la raison, ou la théorie scientifique dont les vérités établies ont un caractère provisoire et la croyance où les vérités religieuses sont certaines et immuables.
Deux ordres distincts selon Pascal
Pour Pascal, la raison et la croyance sont deux ordres distincts. Étant donné que la foi se sent avec le cœur, il n’est pas possible selon Pascal, qu’elle fasse l’objet d’une démarche rationnelle. La citation “Le cœur a ses raisons que la raison ignore” ne concerne pas le sentiment amoureux que l’on peut éprouver par un être qui nous est cher, mais de l’amour qu’on porte à Dieu. Cette citation de Pascal illustre le fait que la raison ne peut comprendre ce que le cœur sait. La foi étant avec un acte du cœur, pour la raison, c’est un fait qui n’est pas compréhensible.
Comment connecter la croyance et la raison ?
Deux façons d’exprimer la même chose
Alain exprime l’idée selon laquelle la raison et la croyance ne seraient pas si antagonistes que cela. Ils seraient en réalité deux façons d’exprimer la même vérité. En cherchant à réaliser une interprétation rationnelle de la religion, il en conclut que “Les dieux sont nos métaphores, et nos métaphores sont nos pensées” (Propos sur la religion). Les concepts philosophiques sont illustrés par les expressions métaphoriques des religions. Ainsi, la parabole du Bon Samaritain dont se sert Jésus dans le Nouveau Testament pour illustrer sa définition de l’”amour du prochain” pourrait être l’expression métaphorique de l’impératif catégorique de Kant. Ce dernier nous amène à nous interroger sur le caractère universel de l’action que l’on souhaite entreprendre. Cela nous permet de vérifier si cette action est justifiée ou immorale.
La raison au service de la religion
Mieux interpréter les textes sacrés
Selon Averroès, la croyance et la raison, la foi et le savoir, sont deux formulations pour énoncer une même vérité.
Les contradictions qui existent entre la foi et le savoir trouvent leur origine dans le mysticisme des textes sacrés. Lors de leurs lectures, il faut donc faire appel à la raison afin de les interpréter afin qu’ils s’accordent aux énoncés de la raison.
Pour Averroès, l’usage de la raison est primordial lorsque nous lisons les textes sacrés.
Vers une religion plus rationnelle
Au Siècle des Lumières, de nombreux philosophes vont critiquer certains dogmes jugés absurde et lutter férocement contre l’oppression et l’intolérance. Sans être athées, ils vont tenter d’utiliser la raison pour se rapprocher d’une religion plus rationnelle, préconisant une religion naturelle dépouillée de certains rites et croyances qu’ils jugent inutiles et absurdes.
Par exemple, dans Candide, Voltaire s’attaque à certaines formes religieuses telles que l’Inquisition Espagnol ou le rigorisme hollandais.
Une religion naturelle
La religion naturelle préconisée par de nombreux philosophes du siècle des lumières s’oppose aux institutions religieuses (clergé, Église) ainsi qu’à toute vérité dont le fidèle doit adhérer. L’être humain n’a donc pas besoin d’institutions religieuses pour être proche de Dieu. L’usage de la raison permet à la fois de ressentir Dieu à travers les lois de la nature et d’adopter une attitude morale. Grâce à l’usage de sa raison, l’homme a donc accès à l’enseignement de la religion naturelle.
Quelles sont les raisons de l’universalité de la religion ?
Donner un sens à sa mort
Que ce soit dans sa dimension individuelle, incarnée par la foi, ou sa dimension collective, la religion est un phénomène universel.
Freud définit la religion comme une croyance qui repose sur trois désirs fondamentaux :
- un besoin affectif de protection où Dieu est à l’image d’une figure paternelle et protectrice ;
- un besoin intellectuel de mieux se comprendre et mieux comprendre le monde où la religion apporte des réponses aux grandes questions existentielles (Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi meurt-on ? Quel est le sens de la vie ? ect.) ;
- un besoin moral de justice où l’enfer condamne les méchants et les bons sont remerciés au paradis.
La religion rassure l’homme face à la conscience de sa propre fin.
Son rôle dans la constitution d’une société
Dans son ouvrage, les Formes élémentaires de la vie religieuse, Dürkheim définit la religion comme une forme de lien social. La religion, dont l’étymologie vient de “religare”, relie les hommes entre eux à l’intérieur d’une communauté.
Une réponse à la dureté de la vie
Pour Marx, “la religion est l’opium du peuple”, c’est une illusion qui vise essentiellement le peuple. L’opium est une drogue qui endort instantanément la personne qui en prend, la plongeant dans un sommeil profond en proie à des rêves aussi étranges qu’effrayants.
En comparant la religion à cette drogue, Marx sous-entend que l’objectif de la religion est d’endormir le peuple afin de l’empêcher de se révolter. La classe dirigeante, représentée par la classe bourgeoise, utilise cette ruse pour se protéger contre toute révolte.
Marx perçoit un pouvoir anesthésiant de la religion dans le sens où la misère et la pénibilité de la vie trouveront un réconfort dans une autre réalité : le paradis. La religion conforte ceux qui n’ont rien à se soustraire de leur bonheur dans cette vie, car ils y auront accès à leur mort.
Ce bonheur peut être atteint à condition de respecter certaines valeurs telles que l’humilité, la non-violence, le pardon, etc. La pauvreté n’est rien, car la vraie richesse n’est pas ici-bas, mais ailleurs. Pour Marx, ces valeurs sont clairement favorables aux classes dirigeantes. La religion délivre le peuple de ses angoisses et de sa liberté.
Cependant, de nombreux arguments rationnels ont tenté de prouver l’existence de Dieu en associant la raison et la foi, ce qui pourrait s’opposer à la pensée marxiste selon laquelle la religion ne serait qu’une illusion.
Comment la religion est-elle vue par les auteurs ?
Les arguments rationnels pour prouver l’existence de Dieu
Le Dictionnaire Le Robert définit la métaphysique comme une “recherche rationnelle ayant pour objet la connaissance de l’être (esprit, nature, Dieu, matière,…), des causes de l’univers et des principes premiers de la connaissance.”
De nombreux métaphysiciens ont utilisé divers types d’arguments pour tenter de prouver l’existence de Dieu.
Dans la Critique de la Raison pure, Kant identifie trois types d’arguments qui ont œuvré en ce sens :
- l’argument physico-théologique précise que cet ordre si bien établi dans le monde et cette nature parfaitement orchestrée ne peut être le fruit du hasard. La complexité de l’univers a forcément eu besoin d’un créateur et prouverait l’existence de Dieu.
- L’argument ontologique a été repris par Descartes. Nous détaillons cet argument ci-dessous.
- l’argument cosmologique repose sur le principe de causalité où la cause première serait Dieu. Cet argument a été utilisé par Leibniz.
De nombreux arguments rationnels tendent à prouver l’existence de Dieu, ce qui pourrait nous extirper de la pensée Marxiste selon laquelle la religion ne serait qu’une illusion. En effet, ce qui nous amène à croire à l’existence de Dieu n’est pas fondé uniquement sur nos désirs, notre raison essaye également de croire en son existence.
Toutefois, Kant a démontré que la métaphysique relevait de la croyance puisqu’elle ne repose que sur un simple concept. Or, la connaissance nécessite obligatoirement l’union d’un concept et d’une intuition.
La religion selon Descartes
Pour prouver l’existence de Dieu, Descartes élabore un raisonnement qui repose sur une démonstration mathématique : “un être parfait possède toutes les qualités, donc Dieu, qui est un être parfait, possède l’existence”. Renier l’existence de Dieu revient à lui retirer une qualité et donc à faire de lui un être imparfait. Grâce à cet argument ontologique*, Descartes conclut qu’il est contradictoire de prétendre que Dieu est parfait s’il n’existe pas.
* argument ontologique : argument visant à prouver l’existence de Dieu en s’appuyant sur la définition de ce qu’est l’être de Dieu.
La religion selon Leibniz
Leibniz utilise l’argument cosmologique pour démontrer l’existence de Dieu. Son travail pourrait être résumé en une phrase :
“Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?” Il se demande pourquoi l’univers, la réalité, la terre et les humains existent. À travers ses nombreuses interrogations sur l’existence au lieu du rien, l’existence et la non-existence. Pour lui, la non-existence aurait été beaucoup plus simple, mais l’existence, de par sa nature, est complexe. L’existence selon Leibniz repose sur une intentionnalité, cette dernière étant appelée Dieu par les hommes.
Si l’origine du monde peut mettre d’accord la religion ainsi que la science, cette dernière ne peut répondre à la question “pourquoi le monde a-t-il été créé ?”. Pour Leibniz, il convient de trouver une raison initiale à cette création, mais cette raison, étant causée par rien, échappe à toute rationalité, et pourtant, cette raison initiale est la cause de tout.
On peut rapprocher les propos de Leibniz au principe de causalité : tout effet à une cause. Si le monde a été créé (effet), c’est qu’il y a forcément une cause !
Dans la religion, cette cause, cette raison initiale est Dieu : “Dieu dit que la lumière soit ! Et la lumière fut !” Genèse
La religion selon Kierkegaard
Le rapport qu’entretient l’homme face à la foi religieuse a été analysé par Kierkegaard. Dans son ouvrage Crainte et Tremblement, il relate l’histoire d’Abraham et de son fils Isaac.
Le sacrifice d’Isaac, également connu sous le nom de la ligature d’Isaac est un épisode de la Genèse dans lequel Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils sur le mont Moriah.
Kierkegaard stipule que “c’est par la foi qu’Abraham quitta le pays de ses pères et fut étranger en terre promise. Il laissa une chose, sa raison terrestre, et en prit une autre, la foi ; sinon, songeant à l’absurdité du voyage, il ne serait pas parti. C’est par la foi qu’il fut un étranger en terre promise où rien ne lui rappelait ce qu’il aimait”.
Lorsque Kierkegaard dit qu’Abraham laisse “sa raison terrestre”, ce n’est pas pour signifier qu’il cède la place à la folie. Abraham place sa confiance totale en Dieu. Il prend “la foi” et ne s’interroge pas sur les intentions de Dieu. Si Abraham avait mis à profit sa raison plutôt que sa foi, il se serait demandé “Mais si Dieu est bon, pourquoi me demande-t-il de sacrifier mon fils ?”. En raisonnant ainsi, Abraham aurait perdu la foi, il n’aurait pas pu avoir confiance en Dieu. Il aurait peut-être même pu souhaiter utiliser la ruse en offrant un bouc à la place de son fils. Toutefois, il a choisi de revêtir sa foi en se dépouillant de “sa raison terrestre”. Comprenant ainsi qu’il existe une dimension plus large que le simple entendement de l’être humain. En agissant de telle façon, il n’était pas possible pour Abraham que sa foi soit troublée. Même s’il n’avait aucune certitude, Abraham avait confiance en Dieu et savait que son fils serait épargné. Et c’est exactement ce qu’il s’est passé : la foi d’Abraham n’a pas flanché et Dieu a épargné son fils, Isaac, choisissant le sacrifice d’un bouc à la place.
Kierkegaard considère alors que la foi est une alternative à la raison pour le croyant. La foi confère une certitude ainsi qu’une détermination aussi puissante que celle apportée par la raison.
Conclusion
La religion est à la fois un refuge pour l’être humain et une protection pour la société. La religion permet à l’individu de canaliser ses angoisses quant à la finitude de sa propre existence et de trouver des réponses aux questions existentielles. La foi est une alternative à la raison, une certitude aussi puissante que le raisonnement et qui vient du cœur.
Comment les auteurs définissent-ils la religion ?
- Baudelaire, “Quand bien même Dieu n’existerait pas, la religion serait encore sainte et divine”
- Gandhi, “Si un homme atteint le cœur de sa propre religion, il atteint également le cœur des autres religions”
- Hegel, La Phénoménologie de l’esprit “La religion représente l’esprit absolu non seulement pour l’intuition et la représentation, mais aussi pour la pensée et la connaissance. Sa destination capitale est d’élever l’individu à la pensée de Dieu, de provoquer son union avec lui et de l’assurer de cette unité. La religion est la vérité, telle qu’elle est pour tous les hommes. L’essence de la véritable religion est l’amour.“
- Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses “Plus nous ouvrons les yeux, plus la nuit est profonde ; Dieu n’est qu’un mot rêvé pour expliquer le monde, un plus obscur abîme où l’esprit s’est lancé.”
- Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel “La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’opium du peuple”
- Marx, “La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l’être humain parce que l’être humain ne possède pas de vraie réalité”
- Tolstoï, “La vraie religion, c’est, concordant avec la raison et le savoir de l’homme, le rapport établi par lui envers la vie infinie qui l’entoure, qui lie sa vie avec cet infini et le guide dans ses actes.”